Pourquoi la série Grimm est aussi géniale ?

Grimm est une série télévisée américaine, diffusée de 2011 à 2017, qui mêle le fantastique aux enquêtes policières. Je me souviens de la première fois que j’ai l’ai vue. Des séries, avec des « monstres intérieurs », j’en avais déjà vu, principalement celles sur les vampires et les Loups-garous. Mais Grimm était un concept inédit, et c’est l’une des raisons pour laquelle j’ai tout de suite accroché.

Synopsis:

À Portland, l’inspecteur Nick Burkhardt découvre qu’il est l’un des derniers descendants des Grimm, une lignée de chasseurs dont les célèbres récits des frères Grimm se rapprochent désormais bien plus de la réalité que de contes imaginés. Étant policier depuis plusieurs années, Nick doit désormais s’assurer, aussi bien en tant que policier que Grimm, de servir et protéger toutes personnes victimes de certaines créatures maléfiques.

Nick se retrouve ainsi dans un univers inconnu régi par des règles qu’il ne connaît pas. Il est aidé par Eddy Monroe, un Blutbad (c’est-à-dire un homme-loup) capable de voir les êtres surnaturels de cet univers, tout comme lui. Plus tard, il reçoit également l’aide de la compagne de Monroe, Rosalee Calvert (une Fuchsbau, c’est-à-dire une femme-renarde), et d’Hank Griffin, son coéquipier humain.


Je me rends compte que cette série ne fait pas écho à beaucoup de personnes, parce qu’elle n’a pas été très médiatisée, ce qui est vraiment dommage. L’histoire débute lorsque Nick Burkhardt, un inspecteur de la police de Portland, découvre qu’il est un Grimm, c’est à dire un chasseur qui possède des capacités qui lui permettent de déceler et de combattre les Wesens. Ces derniers présentent deux états d’existence simultanée dans un même corps, l’une humaine et l’autre animale, vivant plus ou moins en symbiose. La partie humaine est au commande, tandis que la partie animale est intérieure et ne ressort que sous l’effet d’émotions intenses comme la peur, l’excitation ou la colère. Il arrive que l’animal intérieur prenne le dessus et les wesens sont alors incapables de réfréner leurs pulsions meurtrières. Certaines espèces de wesens sont plus susceptibles de perdre ce contrôle que d’autres.

Plusieurs raisons font que j’adore autant cette série :

Un scénario original

l’univers est très riche et très bien construit avec des centaines de wesens. Chaque nouvel épisode est l’occasion de découvrir une nouvelle créature, ainsi que les règles qui régissent ce monde occulte. Chaque créature est décrite selon ses caractéristiques physiques et psychologiques, ses pouvoirs et ses points faibles, ce qui permet à Nick de les soumettre. Se référant beaucoup aux contes de fées, l’histoire se rapporte beaucoup plus aux contes originaux, et non à l’édulcoration qu’en a fait Disney ( Dieu merci ). L’univers est ainsi plus sombre, plus implacable, et les gentils n’y gagnent pas toujours. Heureusement, Nick s’adapte et s’endurcit rapidement pour faire le nécessaire, y compris tuer, pour protéger l’humanité.

Certains wesens sont inspirés de légendes et de folklores de nombreuses traditions tels que les aswangs, créatures du folklore philippin et les inugamis, créatures du folklore japonais.


Des personnages attachants

Fait rare, je n’ai détesté aucun personnage en regardant cette série. Attention, je ne dis pas qu’ils sont tous gentils. Ils évoluent au fur et à mesure dans la série. D’abord, Il y a le quintet principal avec Nick, Monroe, Rosalie, Hank et Wu et d’autres dont l’allégeance change plus ou moins selon les intérêts comme son ex Juliet, Renard son capitaine et Adalind. Chacun a son côté bon et son côté sombre, ce qui reflète le thème principal de la série, la dualité de l’être vivant.

De gauche à droite : Monroe, Nick, Adalind, Hank, puis Wu, Rosalie, Renard et Juliette.


Il n’y a pas de manichéisme

À aucun moment les wesens ne sont présentés comme des monstres à abattre. Il aurait été facile de faire une série sur un chasseur qui poursuit et tue toutes les créatures qu’il rencontre. Mais c’est le contraire. Nick est ami et travaille d’ailleurs avec des wesens. Mieux encore, on montre le point de vue de ces derniers. Certaines épisodes mettent en scène des situations ambiguës comme celle avec une spinnetode qui doit aspirer la force vitale de trois hommes tous les cinq ans pour éviter un vieillissement prématuré. La question de l’auto-préservation est ainsi évoqué.

Une spinnetode

Des thématiques profondes

Les thèmes abordés sont vraiment pertinents. La lutte entre le bien et le mal est mis à l’honneur sans tomber dans un manichéisme naïf et insupportable. Pour vivre en sécurité, les wesens doivent vivre cachés aux yeux des humains tout en vivant au milieu d’eux, sachant que ceux-ci craignent et rejettent ce qui est différent et ce qu’ils ne peuvent comprendre.

Outre la peur de l’autre, l’autre thème abordé est la dualité de l’homme, montrée à travers les wesens où cohabitent à la fois l’humanité et la bestialité. L’homme, ou plus généralement la vie, présente ainsi deux facettes complémentaires, l’une sombre et l’autre lumineuse, qui sont loin d’être aux antipodes, mais qui collaborent pour former un tout associant en même temps ces deux concepts.

Le thème de la rédemption est aussi présente à travers Monroe qui se nourrissait autrefois d’êtres humains avant de renoncer à vivre comme ses ancêtres et de devenir végétarien, puis qui aide Nick dans ses enquêtes. Adalind Schade suit aussi un processus de rédemption. Présentée d’abord comme une antagoniste, elle en fait baver Nick avant d’être contrainte d’enterrer la hache de guerre et de faire la paix avec lui. Elle devient finalement une de ses alliées à la fin de la saison 5.

Les personnages féminins ne sont pas en reste

Plusieurs personnages féminins se succèdent au fil des saisons, en plus de ceux qui sont permanents. Elles ne sont loin d’être de simples figurantes ( à part Juliette qui ne devient époustouflante qu’à partir de la saison 4 ). On n’est loin des victimes passives qui ont besoin d’être protégées comme dans les contes de fées. Bien au contraire, elles se révèlent les plus dangereuses de la série. Les femmes de la série Grimm sont des femmes qu’ils vaut mieux ne pas faire chier. On peut citer Kelly Burkhardt, la mère de Nick qui est aussi un grimm, qui est l’un des personnages les plus badass de la série, bien qu’elle n’apparaissent qu’occasionnellement. « Celle qui ne fait pas confiance aux gens qui sont loin trop loin pour qu’elle ait la possibilité de les tuer » se révèle une des plus redoutable de la série, tuant des wesens puissants à tour de bras et envoyant son fils Nick au tapis à leurs retrouvailles.

Et que dire d’Adalind Schade qui a l’un des palmarès les plus impressionnants en nuisance ? Dès le premier épisode, elle tente de tuer la tante de Nick, puis ensorcelle Hank le coéquipier de Nick avant de le plonger dans le coma, jette un sort d’amnésie à la petite amie de Nick vers la fin de la saison 1 et inhibe les pouvoirs de Nick à la fin de la saison 3.

Ma préférence va à Rebelle la cousine de Nick qui crève l’écran à chacune de ses apparitions. Son surnom lui va comme un gant. Têtue, courageuse, et forte, elle devient rapidement un atout de taille pour Nick, bien qu’elle n’écoute jamais ses recommandations. Elle est hyper indépendante à cause de son expérience en familles d’accueil et de la rue. Cette expérience l’a endurcie et lui a permis de contrôler ses capacités de grimm bien plus tôt et plus rapidement que Nick.

Rebelle


Une chose m’a tout de même chiffonnée, l’origine des grimms, ni des wesens d’ailleurs, n’est pas clairement expliquée, ce qui est vraiment dommage. Les conflits entre wesens et humains ne sont pas non plus mis en exergue. Évidemment, l’existence des wesens étant secrète, cela n’était pas évident. Malgré ces petits manquements, Grimm est une série géniale que je recommande chaudement.



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