Bakuman : Critique

Cela fait un bon bout de temps que je suis passionnée de mangas. Depuis la toute première fois que j’ai lu Naruto en fait. Mais jusqu’ici, je me cantonnais aux Nekketsu jusqu’à ce que je découvre un duo d’auteurs incroyables avec Death Note. Puis j’ai rempilé avec Bakuman créé aussi par Tsugumi Obā ( scénariste ) et Takeshi Obata ( dessinateur ). Certes Bakuman peut aussi être qualifié de Nekketsu ( genre de manga d’histoires initiatiques ), mais la baston a été remplacée par les coups de crayon et les sondages.

Synopsis :

Moritaka Mashiro est un étudiant de neuvième année qui a un talent inné pour le dessin et Akito Takagi, le meilleur élève de sa classe veut devenir mangaka.
Après beaucoup d’argumentations, Takagi convainc Mashiro de s’associer. Ensemble, ils forment le duo Muto Ashirogi. Takagi avec son don pour l’écriture espère devenir un très grand mangaka et Mashiro avec son talent pour le dessin espère se marier avec la fille de ses rêves, Azuki Miho.

Mon avis :

On pourrait penser qu’un manga qui ne parle que de mangas serait ennuyeux. Mais il en est tout autre. Bakuman parvient à tenir ses lecteurs en haleine grâce à un scénario bien ficelé, du suspense et des enjeux importants.

Les enjeux ne concernent évidemment pas la fin du monde, mais sont tout aussi importants car l’avenir et le bonheur des personnages sont en jeu. Moritaka, dit Saiko, et sa petite amie Azuki se sont engagés à se marier dès que le manga de Muto Ashirogi sera adapté en animé. Ce rêve va être leur motivation à chaque coup dur. Et les coups durs, ils vont en recevoir tout au long du manga, car leur style ne colle pas aux canons établis. En effet, les mangas le plus populaires dans le jump, le magazine dans lequel ils publient, sont des Shonens c’est à dire des mangas de combat comme Naruto et Fairy Tail. Leur style est beaucoup plus marginal. Takagi, dit Sujin, est beaucoup plus à l’aise dans la science-fiction et dans le polar. Ils doivent donc trouver un moyen pour ajuster leurs points forts aux normes du Jump ainsi qu’aux goûts des lecteurs.

Dans leur course à l’animé, Takagi et Moritaka font la connaissance d’autres jeunes auteurs qui ont la même passion du manga qu’eux : les génies Eiji Niijuma et Kazuya Hiramaru, le bouillant Shinta Fukuda, la tsundere Yuriko Aoki et le vétéran Takûro Nakai. Cette bande d’amis vont former le clan Fukuda. En plus d’être amis, ses membres sont aussi rivaux. Mais leur rivalité est saine, les tire vers le haut et les pousse à se dépasser.

Les personnages sont vraiment attachants et forment une dynamique incroyable dans leurs interactions. Il n’y a rien de Superflu ni de longueurs. Le duo Muto Ashirogi est très en phase. Takagi et Moritaka sont très fusionnels malgré leurs caractères opposés. Le manga ne manque pas d’humour notamment grâce aux interactions de Hiramaru et de son éditeur et à celles de Takagi et sa petite amie Kaya Miyoshi qui m’ont beaucoup rappelée le couple Summer Roberts – Seth Cohen dans Newport Beach.

Plusieurs histoires se croisent. Celles des personnages, mais aussi les mangas que ceux-ci dessinent. Les styles de dessin varient donc. Takeshi Obata réussit un véritable coup de maître en différenciant Bakuman des mangas dessinés par les personnages et en leur donnant des styles propres. La conception des mangas est aussi dépeints ainsi que les réflexions et les analyses des personnages. J’ai ainsi appris plusieurs astuces pour construire des intrigues.

Bakuman expose aussi les dures réalités de la vie de mangaka : les difficultés à se faire publier, les délais de publication difficiles à tenir, les sondages de popularité qui définissent le maintien des mangas dans les magazines, ainsi que le stress permanent. J’avoue que je n’avais pas la moindre idée des contraintes du métier de mangaka avant. Depuis, je râle moins quand les chapitres de Black Clover ne sont pas publiés à la date prévue.

Le seul bémol que je trouve à ce manga est le traitement des femmes, comme dans beaucoup d’autres mangas d’ailleurs. Elles sont soient très douces et très timides, soit en quête d’attention. J’aime par contre le personnage de Kaya. Elle est forte dynamique, sportive et a une très grande confiance en elle. Malheureusement, elle est décrite comme stupide et n’a pas d’autres ambitions dans sa vie que d’aider ses amis et son petit ami à réaliser leur rêve. Pourtant, un personnage avec des ambitions éloignées du monde des mangas n’aurait pas été de trop dans cet univers.

Si on met de côté ce petit détail, Bakuman est une véritable pépite, que je recommande ardemment à tous les mangaphiles.

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