J’avoue que je ne connais pratiquement rien à l’univers de Sonic. Je n’ai jamais joué aux jeux vidéos, ni même vu le film et la série. Par contre, mon neveu adore la série et voulait absolument voir le film. Sur son insistance, je l’ai emmené le voir au cinéma. Je n’avais aucune attente particulière, mais j’ai été agréablement surprise.
Synopsis :
Bien installé dans la petite ville de Green Hills, Sonic veut maintenant prouver qu’il a l’étoffe d’un véritable héros. Un défi de taille se présente à lui quand le Dr Robotnik refait son apparition. Accompagné de son nouveau complice Knuckles, ils sont en quête d’une émeraude dont le pouvoir permettrait de détruire l’humanité toute entière. Pour s’assurer que l’émeraude ne tombe entre de mauvaises mains, Sonic fait équipe avec Tails. Commence alors un voyage à travers le monde, plein de péripéties.
Mon avis :
J’ai passé un bon moment, même sans avoir vu Sonic 1. Le film possède tous les ingrédients des films de super-héros, plus ou moins bien mixés :
- un héros qui cherche sa voie
- un acolyte un peu maladroit
- un rival qui s’allie au héros
- un méchant qui veut dominer le monde
- de la baston
- et des blagues pourries
Ça coince un peu au niveau des personnages. Le film s’ouvre sur Robotnik, exilé sur la planète Champignon par Sonic. Dès les premières scènes, il se révèle être un génie complètement fou et ridicule sur les bords. Sonic, le protagoniste, est immature et veut être considéré comme un héros. Malheureusement, ses « actions héroïques » causent des catastrophes. Heureusement, qu’on précise que c’est encore un adolescent parce que j’étais atterrée par son comportement. Sa quête consistera donc à découvrir la véritable étoffe d’un héros, en plus de sauver le monde.
J’ai beaucoup aimé Tails, en dépit de ses gadgets qui ressemblent à des jouets pour enfants. C’est le stéréotype du petit génie solitaire, craintif au début, qui vient en aide au héros et qui dépasse ses peurs pour devenir un véritable héros à son tour.
Par contre Knuckles est un peu décevant. Je trouve son background excellent. C’est un individu qui a vécu des événements traumatisants. Son seul but est de vivre selon les préceptes de son clan et de récupérer ce qu’il considère être son bien. C’est aussi un bon adversaire pour Sonic, avec leurs pouvoirs sensiblement égaux et leur passé commun. Malheureusement, le réalisateur et le scénariste ont oublié de lui octroyer ce qui fait un excellent guerrier : une cervelle. À cause de ce choix, Knuckles n’est rien d’autre qu’un personnage fort qui n’utilise que ses muscles. Certains retournements de situation sont ainsi prévisibles.
Les parents adoptifs de Sonic n’ont pas beaucoup de profondeur. Ils forment un couple parfait et considèrent Sonic comme leur fils. Ils m’ont un peu fait pensé aux Kent, les parents de Superman, sauf que le père est Chérif et non fermier.
Certaines scènes sont vraiment forcées comme la rencontre de Robotnik et de knuckles. D’autres m’ont donnée une sensation de déjà-vu, comme Sonic qui démonte un camion à très grande vitesse ( la série Flash ) ou Tails qui débarque dans une voiture et qui demande à Sonic en danger de le suivre ( Terminator ). Certains éléments manquent aussi de subtilité, tels que la cachette du premier indice et le quartier général de Robotnik ( sérieusement, on veut vraiment nous faire croire qu’une personne qui a de mauvais desseins va installer son antre dans un endroit aussi accessible ? )
Il n’y a pas de très grands suspenses. Comme on pouvait s’y attendre, à la fin, le méchant est vaincu par les gentils qui se sont unis. On voit venir certains détails dès le départ. Certaines scènes sont toutefois cool et il y a une véritable amélioration des personnages à la fin, sauf les parents, qui présentent des figures de stabilité et Robotnik qui doit rester méchant, pour une éventuelle suite.
Sonic 2 se révèle être un film sympa, sans plus. Il n’y a pas beaucoup de surprises au niveau du scénario et de la mise en scène. Il plaira essentiellement aux enfants ( mon neveu l’a adoré ). Les adultes pourraient aussi y trouver leur compte ( j’ai bien aimé après tout ). Il n’est même pas nécessaire de voir le premier volet pour le comprendre.
